deezer

Je clique simplement sur un misérable bouton appelé play et je déclenche une nouvelle guerre mondiale sans même me soucier des compromis diplomatiques, sans même tirer un coup de feu. Je provoque la révolution populaire, le Manuel de la Guérilla Urbaine est mis en pratique sans se soucier des risques. Je fais s'effondrer le système, je fais en sorte que la colère remplace l'omission et je rends justice sans avoir à quitter le canapé.

Je clique juste sur un misérable bouton appelé play et je perds toute ma timidité et je te demande de venir danser avec moi sans avoir à quitter cet endroit. Je passe la pudeur, la contradiction de la culpabilité sans me soucier du remords. Je te fais tomber amoureux de moi, je fais en sorte que rien d'autre n'ait d'importance, sans avoir à souffrir après.

Je clique juste sur un misérable bouton appelé play et je disparais de la vie comme par magie. Je me libère de cette enveloppe, j'explore de nouveaux horizons sans avoir à me chausser. Je retourne d'où je viens, je marche normalement dans les rues qui m'ont faite, je sens la brise d'un temps heureux sans la peur de ne jamais pouvoir revenir.

Je clique simplement sur un misérable bouton appelé play et je trouve la paix, la caresse et l'abri. Je te retrouve. Je peux traverser toutes les souffrances du monde et être qui je veux, même si je suis si fragile. Je peux sourire même si ça fait encore mal. À transcender sans hésitation.

La musique est l'anesthésiant de la douleur de l'existence. La porte de secours qui s'ouvre dans les moments critiques, le parachute qui adoucit ce qui serait mon impact mortel.

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